mercredi 26 septembre 2012

Nawalgarh, Bikaner & Jaisalmer

Nous avons donc quitté Jaipur vendredi matin, direction la région du Shekhawati (Nord Est de Jaipur).
Avant cela dernier PDJ très convivial avec une Italienne, une Allemande, un Américain et un couple de retraités Hollandais avec qui j'avais longuement discuté la veille car l'an dernier ils ont voyagé au Cambodge, Laos et Thailande pendant 2 mois en prenant des bus ou des trains (donc comme j'y serai dans qlq mois, ils étaient ravis de me faire partager leurs expériences et souvenirs, plein de bons moments en perspective!)).


Nous voilà en route pour Nawalgarh, connue pour ses havelis (je vous expliquerai plus tard, ne vous inquiétez pas, je ne connaissais pas non plus il y a une semaine!).
Vous devez vous dire ça y est, elle est dans un de ces fameux train Indien qui déborde de tous les côtés où quand il n'y a plus de place, y'en a encore! Et bien non...en fait, les français s'étaient renseignés sur la location d'une voiture avec chauffeur (c'est une pratique très courante pour visiter le Rajasthan) et cela vaut vraiment le coup à partir de 3 personnes. Donc comme eux ne sont en Inde que 3 semaines, ils avaient prévu de faire un circuit de 14 jours et ils m'ont proposé de me joindre à eux. Je ne finirai peut être pas en entier le tour, je m'arrêterai peut être avant si un endroit me plait ou bien j'y retournerai, on verra! Chaque chose en son temps!

Donc 4h de route plus tard, nous voici arrivés à Nawalgarh, petite ville (de 60.000 habitants quand même) située dans la province du Shekhawati.








Ambiance très différente de ce que nous avions connu auparavant, pas de routes mais des chemins de sable, les chèvres s'ajoutant aux vaches dans la rue. Mais beaucoup moins de bruit...

Au programme, visite d'havelis. Je vous explique donc: ce sont des résidences construites par de riches marchands d'étoffes, dépices, d'opium au 17ème siècle lorsque ces derniers s'établirent dans cette région, située sur le chemin des caravanes entre Moyen Orient et Chine et entre Delhi et la Côte de Gujarat (Côte Nord Ouest de l'Inde).
Ils couvrirent donc ces havelis de fresques, en façade comme à l'intérieur.









Aujourd'hui, la plupart des havelis sont vides (le développement du chemin de fer et des grands ports de commerce signa la fin du trafic caravanier). Les riches commerçants émigrèrent dans les grands villes laissant des "gardiens" "entretenir" les bâtiments; d'autres les fermèrent tout simplement.

Le gardien d'une haveli


Une haveli abandonnée
Ce séjour à Nawalgarh nous a permis de faire la rencontre de Rajesh, propriétaire d'une guesthouse, qui, avec son père, a développé la notion de tourisme alternatif dans la région.
Lors du dîner pris en commun avec les autres "clients" qui étaient les Hollandais rencontrés à Jaipur, nous avons pu avoir de longues conversations très intéressantes sur les castes, la rénovation (ou plutôt la non rénovation) des havelis et d'autres sujets de la vie quotidienne en Inde.

Rajesh
Samedi, direction Bikaner (4h de route), ville au coeur du désert du Thar, où nous ferons un "camel safari" de 2 jours.
Nous avons rencontré Natacha, une Française, qui a créé une association il y a une dizaine d'années et qui a de multiples actions: orphelinat, distribution de sacs poubelles dans les écoles, atelier de tricotage employant des femmes.

Donc là encore, cette rencontre a donné lieu à de nombreux débats et de longues discussions, notamment les ordures...en effet, avec ma vision occidentale et un peu ...(je ne trouve pas le mot, vous pouvez mettre celui qui vous chante!), je n'arrive pas à comprendre qu'il n'y ait pas quelqu'un qui décide de mettre en place des poubelles, des éboueurs, des déchetteries,...
Natacha a mis en place 500 containers à Bikaner pour recycler le plastique mais c'est très très loin d'être gagné, car elle n'est pas suivie!

Ce que j'ai du mal à comprendre c'est que toutes ces personnes qui étudient, qui voyagent ne voient pas qu'il y a un sacré problème avec leurs ordures!

Bref! Nous avons rejoint Natacha au Parc où nous avons joué avec les enfants, je leur ai appris le jeu de la tomate! (jeu facile à expliquer en anglais!)

Natacha et ses 14 enfants
Dimanche matin, lever aux aurores (7h30!) pour cette fameuse randonnée à chameau de 2 jours (et donc une nuit...) dans le désert du Thar (qui n'est pas vraiment un désert comme on l'imagine mais plutôt "un paysage de zones rocailleuses colonisées par des arbustes rabougris dans lequel se lovent de majestueuses dunes" dixit le guide du routard).








Moi à la traine car mon chamelier était assis dans la charette avec les autres, sauf que derrière la charette ne pouvaient être que 2 chameaux tirés par leurs chameliers eux aussi assis dans la charette donc j'ai eu les rênes presque tout le temps mais je ne suis pas camel driver! Mais au fur et à mesure j'avais compris comment le faire avancer un peu plus vite...

Je les rattrape! Je vous avais dit!


On avait prévu de dormir à la belle étoile mais devant mon insistance pour être sûre qu'il n'y ait pas de serpents, ils nous ont mis une tente, très appréciée lorsque les scarabées sont arrivés à la nuit tombée! Et apparement il a fait très froid donc doublement appréciée!
Résultat de cette aventure: un peu décevant car je savais que ce n'était pas des dunes de sables mais je m'attendais à ce que ce soit quand même un peu plus désertique (c'est le cas de le dire...). Nous sommes partis de Bikaner, les paysages auraient été peut être différents si nous étions partis de l'autre côté de ce désert, à Jaisalmer où nous sommes actuellement.
Mais maintenant, je sais à quoi ressemble une ballade à dos de chameau (1h le matin et 2h l'après-midi le 1er jour, 3h le matin (j'ai cru que ça n'allait jamais en finir!) et 1h l'après midi du 2ème jour), une nuit au milieu des scarabées (énormes et ils avancent à une vitesse!) (nous avons eu de la chance car nous avons évité les scorpions qui, parait-il sont attirés par les feux, mais nous n'en avons pas eu).
Il y a quand même eu des moments sympathiques notamment la cuisine. Les chameliers nous ont préparé des repas délicieux avec comme ustensile une pauvre casserole et un petit feu de bois et nous avons pu découvrir comment ils faisaient les chapatis (le pain indien).
Par contre grand moment de solitude lorsque nous les avons vus essuyer nos assiettes avant de nous les donner. Je regardais avec une grande attention quelle main ils utilisaient car la main gauche (la main impure) leur sert pour se laver les fesses (je le dis poliment) et donc ils ne mangent et ne donnent l'argent (entre autre) qu'avec la main droite.
Sauf qu'au dernier moment alors qu'il avait enlevé la poussière de la main droite, hop, il a passé sa main gauche sur toute l'assiette!
Cela ne m'aurait pas dérangé plus que ça si on ne les avait pas vu partir avec une bouteille d'eau chacun leur tour pour aller c... dans la nature et comme le papier toilette n'existe pas, je vous laisse deviner à quoi servait l'eau....et j'ai pas vu de savon...
Mais même pas malade (il faut dire que 2 ans de robot serve ça immunise!!!)

Le lendemain, avant de quitter Bikaner, visite du fort:



Puis 6h de route pour Jaisalmer, la "Carcassonne du désert", magnifique!

Vue de l'hôtel sur les remparts
Demain, direction Jodhpur, la ville bleue!
Je mettrai plus de photos plus tard.
A bientôt!

Cliquez ci dessous pour les photos de Jaisalmer:
Photos Jaisalmer
Photos Jaisalmer 2

 
 

1 commentaire:

  1. Trop beau ! tu me fais voyager, j'adore... et j'en ai bien besoin en ce moment !!!
    bises

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